Un bon mot… la mule

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Tac.Tac.Tac… Vous le reconnaissez ? C’est le joyeux bruit que font les mules en arpentant les trottoirs ! Chaussure historique, dépoussiérée par les créateurs depuis plusieurs saisons, elles font pétiller votre garde-robe estivale. En un mouvement leste, elles s’enfilent pour dîner en ville, après un long bain de soleil. Coup de projecteur sur un soulier iconique, sans cesse réinventé.


 ©Pierre Hardy

Une histoire royale

Un accessoire royal entré dans les temps modernes

 

Pour entrer à la cour sous Louis XIV, avoir de l’esprit ne suffisait pas. On devait aussi être joliment chaussé… et d’une paire de mules de préférence. À cette époque, cette chaussure à talon qui découvre l’arrière du pied est un soulier de luxe, recouvert de soie et de broderies ou orné de bijoux. Un signe de reconnaissance adopté par les hommes et les femmes de la haute société. Ne portait pas la mule qui voulait.


 

Le glamour totalement assumé de la mule

 

En traversant les siècles, ce n’est plus au rang social que la mule fait référence, mais plutôt à une féminité joyeuse. Dans les imaginaires, les femmes à perruques sont remplacées par des actrices glamour comme Marilyn Monroe, qui adorait se percher sur des sandales ouvertes (surtout à pompon !). Ou comme l’actrice Sarah Jessica Parker dans l’indétrônable série “Sex & The City”.

 

Depuis, les mules sont synonymes de sensualité, à l’image des modèles iconiques de Christian Louboutin et de Pierre Hardy. Elles flattent la cheville, complètement dévoilée, ou attirent l’attention sur les orteils vernis.


©Christian Louboutin

À chacune sa mule

Plate ou à talon. Fermée ou ouverte. En cuir, en toile ou en satin. La mule se décline à l’infini. Cet été, vous aurez encore l’embarras du choix. À commencer par Gucci, dont le directeur artistique Alessandro Michele — qui a totalement métamorphosé le design de la chaussure — s’amuse à la réinventer chaque saison. Pour les beaux jours, il la couvre d’un imprimé tigre, de pampilles ou encore d’une couleur rose bonbon.


Chez Carel, vous vous laisserez séduire par le modèle “Baby”, une chaussure hybride entre la mule et les babies — qui firent la réputation de la maison française dont on fête les 70 ans cette année.


Michel Vivien, l’artisan du soulier, les imagine dans un inimitable tressage, signature de sa marque. Dans des tons dorés, camel, blancs ; ou en veau velours vert sapin, sur un talon en bois naturel.

 

Ne vous reste plus qu’à plonger dans cette farandole de mules, qui fait joyeusement tourner la tête, jusqu’à ce que vous pointiez votre doigt sur le bon modèle.


©Gucci

©Gucci

©Clergerie

©Carel

L’éclairage de la Gazette

20. C’est le nombre de centimètres qu’atteignait parfois le talon des mules italiennes au XVe siècle. Une hauteur vertigineuse à laquelle vous échappez, avec sur les modèles d’aujourd’hui une moyenne (raisonnable) de 5 à 7 centimètres.


©Loewe et Gucci