L’interview-café de Christian David, fondateur de Kure Bazaar

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L’interview-café est un rendez-vous mensuel de La Gazette du Bon Marché Rive Gauche. Et par « rendez-vous », on veut dire qu’il est à la fois digital et physique — un moment partagé en magasin, que l’on vous raconte ici.


Ce mois-ci, direction le très bel espace Kure Bazaar au 1er étage, puis Grace Café, pour rencontrer Christian David, fondateur de la marque. Il y a douze ans, elle a bousculé les codes du vernis avec une formulation naturelle et des pigments novateurs. L’entrepreneur engagé, aux mille idées, dévoile les surprises que nous réserve sa nouvelle gamme de soins et sa collaboration exclusive pendant « Mise En Page » par Sarah Andelman. Et les coulisses d’un label ayant toujours un temps d’avance. 

Rencontre

La Gazette : Bonjour Christian, comment allez-vous ?


Christian David : Très bien, merci !

 

— Tout en commandant un double expresso chez Grace Café, Christian plaisante sur le fait qu’il connaisse parfaitement les allées du Bon Marché. Un lieu qu’il arpente depuis les débuts de Kure Bazaar. 

 

Comment la collaboration entre Kure Bazaar et Le Bon Marché a-t-elle débuté ?


De manière très particulière, car le lancement de la marque s’est réalisé au Bon Marché ! Ce fut une chance exceptionnelle et un énorme challenge. Il a fallu mettre en scène un espace correspondant à l’identité du grand magasin, et se faire une place parmi les noms réputés de la cosmétique. Kure Bazaar n’a pas connu un démarrage progressif, mais a littéralement décollé grâce à sa présence au Bon Marché. 

 

Kure Bazaar dispose d’un remarquable emplacement au sein du Bon Marché. Pouvez-vous en expliquer le concept ?


Notre envie était de créer une destination pour les clients. Un lieu à part où ils seraient accueillis pour une manucure, pour recevoir des conseils personnalisés, ou tout simplement échanger avec nous. Nous voulions un espace visuellement fort. Les spectaculaires colonnes de vernis en sont la signature. Aujourd’hui, c’est une adresse internationale, connue des amateurs du monde entier. 

« Notre envie était de créer une destination pour les clients. Un lieu à part où ils seraient accueillis pour une manucure, pour recevoir des conseils personnalisés, ou tout simplement échanger avec nous. »

– Christian David, fondateur de Kure Bazaar

Une nouvelle fois, la marque démontre son inventivité dans le cadre de l’exposition Mise En Page par Sarah Andelman pour Le Bon Marché. Pouvez-vous l’expliquer ?


Kure Bazaar fait un joyeux « pas de côté » le temps de l’événement. Nous proposons un carnet et une dreambox — une boîte à secrets construite comme un livre. Ils ont été conçus avec la créatrice Mira Mikati, dont j’apprécie beaucoup le travail. C’est une ode à la couleur, chère à nos deux univers.


Kure Bazaar propose des produits non toxiques, pour les êtres humains comme pour l’environnement. Comment votre conscience écologique est-elle née ?


J’ai grandi en Franche-Comté, au plus près de la nature. J’ai appris à la respecter. En évoluant plus tard dans un environnement urbain, j’ai spontanément adopté un comportement responsable. Placer cet engagement au cœur de Kure Bazaar était une évidence. 

 

C’était novateur pour l’époque. Vous voyez-vous comme un précurseur ?


Sans prétention, je peux l’affirmer. Il y a douze ans, défendre la planète dans le secteur des cosmétiques était une prise de parole particulière, que l’on entendait peu. Il a fallu convaincre, mais j’étais sûr d’aller dans la bonne direction. 

 

— Christian souligne que l’attractivité de la marque repose autant sur ses valeurs que sur le style qu’elle a su déployer. Une alliance efficace de glamour et d’éthique.


La formule des vernis est bio-sourcée à 90 %. Pouvez-vous détailler leur composition ? 


Nous avons remplacé jusqu'à 90 % des ingrédients par des matières naturelles et non pétrochimiques. Des produits doux qui n’abîment pas les ongles et ne se transforment pas en déchets nocifs pour la planète.  

Kure Bazaar se distingue par une gamme de coloris éclatants et variés. D’où viennent vos inspirations ? 


Nous proposons plus de cent-vingt teintes. C’est une grande fierté ! Elles sont le fruit de mes intuitions, d’observations, puis — après de nombreux essais — elles sont fabriquées avec une précision sans faille.   

 

— Christian précise qu’il a travaillé douze ans à développer des produits de soins pour des marques de luxe du groupe LVMH. Une « école » exceptionnelle qui a forgé son œil et sa faculté à capter l’air du temps.

 

Vous avez enrichi l’offre de Kure Bazaar, en proposant notamment un rouge à lèvres et des soins pour la main. Qu’avez-vous apprécié dans le fait de développer d’autres types de cosmétiques ? 


J’ai une vision globale de Kure Bazaar que j’envisage comme une marque d’art de vivre. C’est donc passionnant d’étoffer la gamme. Nous avons récemment lancé une ligne de soins à base de matcha bio. Personne ne nous attendait sur ce créneau, et c’est précisément ce que j’aime. 


Après douze ans en tant que chef d’entreprise, quel conseil donneriez-vous à des entrepreneurs et entrepreneuses qui se lanceraient dans le secteur de la beauté ? 


Le premier : aller jusqu'au bout de ses rêves, ne jamais s'arrêter . Le second : présenter des briefs clairs aux personnes avec lesquelles on collabore. Plus on est précis, plus on obtient vraiment ce que l’on souhaite. Enfin : travailler son réseau de manière authentique, sans la moindre stratégie. 

 

— Dans un sourire et en se levant pour rejoindre l’espace Kure Bazaar, Christian ajoute une chose : la nécessité pour tout entrepreneur d’être endurant. Une des clés de la réussite de son aventure. 

« J’ai une vision globale de Kure Bazaar que j’envisage comme une marque d’art de vivre. C’est donc passionnant d’étoffer la gamme. »

– Christian David, fondateur de Kure Bazaar