Les 5 Confessions Créatives de Anne-Sophie, fondatrice de Fish Club
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Publié le 9 septembre 2025
Rendez-vous pris aux Salons Particuliers du Bon Marché. Ce matin, nous rejoignons Anne-Sophie Baillet-Poisson, fondatrice de la marque d’upcycling Fish Club : place à la couleur et aux rencontres.
Pour Les Confessions Créatives, Anne-Sophie tisse le fil d’une marque qui ne ressemble à aucune autre. Entre processus créatif, travail artisanal et philosophie entrepreneuriale, la créatrice nous raconte l’histoire de Fish Club et son espace rock éphémère à l’occasion de l’exposition de rentrée du Bon Marché.
©Le Bon Marché Rive Gauche
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Un nom
« Il y a le côté évident : mon nom d’épouse est « Poisson ». Et puis, il y a l’histoire plus intime. Avec mon mari, restaurateur, nous avons une maison à Noirmoutier. C’est un lieu où nous recevons beaucoup d’amis, issus pour la plupart du monde de la création et de la restauration. Depuis toujours, cette maison est surnommée la « Fish Club ». On y fait des rencontres, on réunit des talents. Quand j’ai créé ma marque, ces deux mots ont résonné comme une évidence. Pour l’anecdote, j’ai même des amis qui sont devenus associés après un dîner chez moi [rire]. Cette idée de joie, de fête, de partage, de rencontre, de créativité sans limite c’est finalement tout ce que je souhaitais impulser à cette nouvelle marque. On ne s’interdit rien. On ne sait peut-être pas ce que l’on va trouver, mais ensemble, on y va. »
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Une rencontre
« Fish Club est le résultat d’une rencontre. Lors d’un voyage en solo en Inde, j’ai rencontré un artisan. Dans les petites villes du pays, les gens ne vont pas au centre commercial : lorsqu’ils ont besoin d’un vêtement, ils vont chez le tailleur. Au-delà de la valeur pécuniaire, le vêtement revêt une valeur sentimentale. « Faire son vêtement » plutôt qu’acheter. C’est une démarche importante à mes yeux, la préciosité d’un vêtement que l’on garde longtemps, sans accumulation. De cette rencontre est née Fish Club, comme une continuité de cette philosophie. Aujourd’hui nous travaillons avec plusieurs ateliers, choisis chacun pour leur savoir-faire et travaillant exclusivement à la main. Je connais chacun de mes artisans personnellement : leur famille, leur maison — ces rencontres et ces relations nous nourrissent mutuellement. »
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Une fantaisie
« Pour l’exposition artistique Rock’n’Drôle, nous avons un grand espace au 1er étage du magasin. Moi qui ai une passion pour le rock des années 70-80, mettre en avant la marque à cette occasion nous parlait beaucoup. Pour le côté rock bien sûr, mais aussi, car nous créons toujours avec de l’existant, l’upcycling est au centre de nos processus. Pour l’exposition, nous avons conçu des pièces exclusives. J’ai notamment mis la main sur des stocks de t-shirts vintages (neufs !) que nous avons découpés et rebrodés à la main. Nous avons aussi imaginé des vestes « Music » avec le titre de chansons mythiques brodées sur l’envers. »
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Un recommencement
« J’ai grandi dans une famille d’entrepreneurs. Avant Fish Club, j’avais une marque de bijoux [Atelier Paulin, NDLR]. Entre le bijou et le vêtement, il y a deux mondes, mais cela ne m’a pas empêché de me lancer, au contraire. J’avais hâte d’apprendre. Repartir de zéro ne me fait pas peur, cela m’anime. Je me dis toujours qu’il faut faire des choses avec le cœur, se lever le matin avec le sourire et le reste suivra. »
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