Le Rock Motel d'Antoine de Caunes

L'Expo !
L'Expo !

Publié 2 septembre 2025


Du 30 août au 19 octobre, guitares et blousons en cuir envahissent Le Bon Marché Rive Gauche. À l’occasion de son exposition Rock’n’Drôle, le 24, rue de Sèvres a laissé carte blanche à Antoine de Caunes pour imaginer un espace expérientiel et sonore, au 2ème étage du magasin. La Gazette vous propose une visite guidée de ce lieu musical, historique et déjà iconique.


Bienvenue au Rock Motel !

Visite guidée

Un espace immersif

Le deuxième étage du Bon Marché prend des allures de motel rock’n’roll grandeur nature. Pour partager sa passion, Antoine de Caunes, enfant du rock intarissable, devient le chef d’orchestre d’un lieu imaginé de toutes pièces. Conçu comme un motel, l’espace s’ouvre sur une réception aux couleurs de l‘exposition, où l’on retrouve des œuvres de ZEP, la Collection d’objets et instruments d’Antoine de Caunes, des produits inédits à l’effigie de Didier Lembrouille, ainsi qu’une sélection à la vente de livres et vinyles réalisée par notre invité d’honneur. Des grooms, une petite sonnette, un téléphone : l’ambiance invite les visiteurs à ralentir, à s’arrêter un instant et à découvrir le rock autrement. 

10 noms pour ponctuer la visite

Derrière la réception, une allée centrale dessert dix chambres, chacune dédiée aux grands noms du rock français et international choisis par Antoine de Caunes : Elvis Presley, Les Beatles, Prince, Les Rita Mitsouko, Chrissie Hynde, David Bowie, Bruce Springsteen, Patti Smith, Keith Richards... et Didier Lembrouille.

Un parcours sonore

Antoine de Caunes vous guide à travers un parcours sonore, de pièce en pièce. Dans le casque  il murmure des anecdotes, raconte les grandes aventures de ses icônes, des histoires mystiques ou des souvenirs réjouissants de ses idoles. Expérience à vivre… et à écouter !

Des chambres rock'n'drôle

« Les hôtels sont des lieux de passage et le rock est une musique qui bouge beaucoup. Les artistes étant perpétuellement en tournée, les motels deviennent leur maison. »

- Antoine de Caunes

Rencontre avec Antoine de Caunes

D’où vient votre passion pour le rock ?

Quand j’ai entendu pour la première fois Love Me Do des Beatles ! Je devais avoir 10 ans. Ma mère et moi sommes tombés en extase. Je les ai ensuite vus à L’Olympia en 1964 - un véritable électrochoc ! Je garde le souvenir d’un groupe extrêmement soudé, avec une musique géniale et surtout, une incroyable bonne humeur sur scène. Un bonheur à voir jouer, à être là. Ils s’amusaient tout le temps, même en interview. Et puis, dans cette fameuse « guerre » entre les Stones et les Beatles… moi, j’étais clairement du côté des Beatles. Parce qu’ils étaient drôles.


Qu’est-ce que le rock déclenche chez vous ?

J’aime son énergie, les guitares électriques… Ça provoque chez moi de très belles émotions musicales. J’ai l’oreille formée à ça, c’est pour ça que ma curiosité pour le rock est toujours intacte.


Le rock a-t-il le sens de l’humour ?

Pas toujours, même si certains artistes en ont plus que d’autres. Dylan par exemple a beaucoup d’humour. Les Beatles aussi. Sur toutes les photos de l’époque, dans toutes leurs interventions, ils ne se prennent jamais au sérieux. De manière générale, il y a de l’humour chez les Anglais, c’est consubstantiel chez eux !


Pourquoi Rock et Motel sont indissociables ?

Parce que les hôtels sont des lieux de passage et le rock est une musique qui bouge beaucoup, dans le sens où les artistes sont perpétuellement en tournée. Parfois pendant des années ! Les motels sont leur maison.


Comment avez-vous choisi les icônes du rock mises en avant dans le Rock Motel ?

Ça n’a pas été facile de ne retenir que dix figures dans toute l’histoire du rock ! On a dû faire des choix, sinon il aurait fallu faire un hôtel sur plusieurs étages ! (Rires.) On a cherché à créer un équilibre, qu’il y ait des femmes, des hommes, des Anglais, des Français, des Américains et que tout ça corresponde à mes goûts !


Qui est Didier Lembrouille qui illustre cette exposition ?

Il est né d’un sketch pour l’émission « Nulle part ailleurs ». C’est un mélange du Lucien de la BD de Frank Margerin, des Stray Cats et de Dick Rivers, dont il est le plus grand fan… après Dick Rivers lui-même. Il a un humour un peu offensif.