Le Paris des Boucicaut : visite guidée des adresses historiques

Art & Culture
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Seul grand magasin de la rive gauche, Le Bon Marché s’est imposé depuis plusieurs siècles comme une référence parisienne. Philanthrope, le couple fondateur — en particulier Marguerite Boucicaut, s’est engagé tout au long de sa vie au profit de nombreuses causes, ayant à cœur, entre autres, d’améliorer la vie des habitants du quartier. C’est donc également à travers leur engagement que les Boucicaut sont devenus des figures importantes de leur époque.  


Si au détour d’une balade dans la capitale les visiteurs peuvent croiser la rue Marguerite Boucicaut nichée au sein du quartier Javel, dans le 15e arrondissement ou encore la station de métro Boucicaut sur la ligne 8, la capitale abonde d’adresses intimement liées à la vie des fondateurs du Bon Marché. Aujourd’hui, La Gazette vous emmène en visite guidée, dans le Paris des Boucicaut.


© Le Bon Marché Rive Gauche

Le Square Boucicaut, 1 rue de Babylone

À deux pas du 24, rue de Sèvres, le long de la rue Velpeau, se trouve un square aussi verdoyant que paisible. Baptisé « square du Bon Marché » à sa création en 1870, il adopte le nom des fondateurs du grand magasin quelques années plus tard. Un hommage symbolique aux accomplissements d’un couple qui a marqué l’histoire et le quartier. 


En 1907, le Square Boucicaut accueille une sculpture érigée grâce au legs du financier Osiris à l’Institut Pasteur. Cette sculpture en marbre blanc est réalisée par Paul Moreau-Vauthier et représente deux femmes, connues pour leur philanthropie et leurs actions charitables : Marguerite Boucicaut et son amie, la Baronne de Hirsch. 


© Le Bon Marché Rive Gauche


« Je donne et lègue à la Ville de Paris la somme de 100 000 francs et la charge d’employer cette somme à élever un monument à la mémoire de deux femmes de bien, Mesdames Boucicaut, et de Hirsch. Je désire qu’un groupe de marbre blanc représente ces deux excellentes femmes sous les traits de la bonté et de la charité et qu’il soit placé dans le square des ménages situé entre les rues de Sèvres et de Babylone. »

— Extrait des délibérations du Conseil de l’Institut Pasteur du 3 novembre 1909.

L’ancien hôtel particulier des Boucicaut, 115 rue du Bac

C’est à seulement une rue du Bon Marché que le couple Boucicaut avait installé sa résidence. Ce grand hôtel particulier accueillait également un espace de vente dédié à l’ameublement, côté rue du Bac, ainsi que des écuries, le long de la rue de Babylone. Aujourd’hui, le bâtiment se reconnaît par sa marquise richement décorée et son vert distinctif, signature du grand magasin. 


Rue du Bac © Le Bon Marché Rive Gauche

Les anciennes écuries, rue Masseran

Installées le long de la rue de Babylone, les écuries ont ensuite déménagé pour laisser l’espace au personnel du Bon Marché. C’est à quinze minutes du grand magasin, à quelques pas du quartier Duroc, que les nouvelles écuries s’installent aux côtés des ateliers de tapisseries et d’ameublement du grand magasin. Fier de ses écuries, le Bon Marché proposait au public de les visiter. 

Écuries du Bon Marché rue Duroc et Masseran © Patrimoine Le Bon Marché Rive Gauche

Écuries du Bon Marché rue Duroc et Masseran © Patrimoine Le Bon Marché Rive Gauche

Rue Duroc et rue Masseran © Le Bon Marché Rive Gauche

L’Hôpital Boucicaut, 78 rue de la Convention

Ancien hôpital parisien de l'Assistance publique, l'Hôpital Boucicaut est rendu possible grâce au legs de Marguerite Boucicaut. En effet, elle avait désigné l’Assistance publique comme légataire universelle, à condition qu’un hôpital soit construit non loin du Bon Marché et que des places y soient constamment réservées pour les employés du magasin et leurs familles.


Inauguré en 1897, il opéra jusqu’à la fin des années 2000 avant que ses services rejoignent ceux de l’Hôpital européen Georges-Pompidou. Aujourd’hui, il est devenu un écoquartier qui rend hommage, une fois de plus, à l’héritage des Boucicaut.


Hôpital Boucicaut © Patrimoine Le Bon Marché Rive Gauche